désaccoutumer
vt (dé - za - kou - tu - mé)
- 1Faire perdre une coutume, une habitude. L'oisiveté l'avait désaccoutumé de faire aucun effort.
En vain de son train ordinaire On le [naturel] veut désaccoutumer : Quelque chose qu'on puisse faire, On ne saurait le réformer
. [La Fontaine, Fables]La mortification lui rend la mort familière, le déta - chement des plaisirs le désaccoutume du corps ; il n'a point de peine à s'en séparer
. [Bossuet, Oraisons funèbres] - 2Se désaccoutumer, vpron Perdre l'habitude.
Il faut se désaccoutumer de souhaiter quelque chose
. [Sévigné, 144]Je souhaite de tout mon coeur que vous ne vous désaccoutumiez ni de m'ecrire ni de me parler
. [Maintenon, Lettres]L'incrédule, qui a secoué le joug de la foi, se désaccoutume bientôt du joug de l'obéissance
. [Massillon, Oraisons funèbres et sermons]Comme la raison s'accoutume à examiner, elle se désaccoutume de croire
. [Massillon, Panég. St Thomas.]Absolument. Le commandeur : on s'est accoutumé. - D.
Japhet : qu'on se désaccoutume
. [Scarron, Dom Japhet d'Arménie]
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DÉSACCOUTUMER. - HIST. Ajoutez : XIIe s. En dous manieres desaconstumet li irors blecie lo corage à posseir : la promiere....
[Li Dialoge Gregoire lo pape]
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