dam

• 1Dommage, préjudice. Il n'est guère usité que dans cette locution : à son dam, à votre dam, à mon dam. Serait-il bien possible ? - à mon dam tu le vois. [Régnier, Dial.] Ha ! pourquoi m'êtes-vous, à mon dam, si fidèles ? [Régnier, Élégies] Toujours à nouveaux maux naissent nouvelles peines, Et ne m'ont les destins, à mon dam trop constants, Jamais après la pluie envoyé le beau temps. [Régnier, Satires] Aimant mieux étouffer leurs mécontentements Que d'en faire à son dam des éclaircissements. [Tristan, Panthée] De l'argent dites-vous ? ah ! voilà l'enclouure ! C'est là le noeud secret de toute l'aventure ; à votre dam... [Molière, L'étourdi, ou Les contretemps] Il y [au patibulaire] viendra le drôle ! il y vint à son dam. [La Fontaine, Fables] C'est marché fait ; il est fol à son dam. [La Fontaine, Magnif.] Tu as perdu Cyrus qui te crut alors, mais à ton dam. [Courier, Lettres de France et d'Italie]
• 2 Terme de théologie. Peine des damnés, privation de la vue de Dieu. La peine du dam. Ce délaissement et cet abandon de Dieu est en quelque sorte la peine du dam, qu'il fallait que Jésus-Christ éprouvât pour nous tous. [Bourdaloue, Myst. Pass. de J. C. p. 166]