damnation
nf (dâ-na-sion ; en vers, de quatre syllabes)
- 1Condamnation.
En matière de crime, il n'y a nulle justice, nulle damnation parfaite, sans défense contradictoire
. [Pellisson, II, 187] Vieux en ce sens. - 2Condamnation aux peines de l'enfer après la mort et dans une autre vie.
Il serait en état de damnation
. [Pascal, Les provinciales]Que, bien loin de former en secret des désirs de leur salut [des jansénistes], vous avez fait en public des voeux pour leur damnation
. [Pascal, ib. 11]Des gens qui sont en état de damnation
. [Bossuet, Histoire des variations des Églises protestantes]La certitude de votre damnation a pour fondement la plus commune de toutes les règles
. [Massillon, Car. Fausse confiance.]Que tout homme soit obligé de la suivre sous peine de damnation
. [Rousseau, Émile, ou De l'éducation]Aucun n'a vu de si funestes suites de ses péchés que celles qu'ils [Adam et ève] ont vues de leur désobéissance, puisque tous les maux qui sont arrivés à tous les hommes ensemble, tous les péchés qui se sont commis dans le monde, et la damnation de ce nombre innombrable de réprouvés sont des suites de leur crime
. [Nicole, Ess. de mor. 2e traité, ch. 5]Sorte d'imprécation arrachée par la colère ou le désespoir que l'on prononce contre soi ou les autres. Mort et damnation ! Enfer et damnation !
Jurer sur sa damnation, jurer en disant qu'on veut être damné si....
Il promit plus que Léandre ne voulut, et jura sur sa damnation éternelle de tenir tout ce qu'il promettait
. [Scarron, Le Roman comique]
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3Damnations, nom donné par les ouvriers aux amendes, défenses, interdictions, qu'ils prononcent soit les uns contre les autres, soit contre les chefs d'atelier et entrepreneurs, Code pénal, art. 416.
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