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diablesse

nf (dia-blè-s')
  • 1Diable femelle. On trouve dans quelques écrits, dit le rabbin Elios, que, pendant 130 ans qu'Adam s'abstint du commerce de sa femme, il fut visité par des diablesses qui devinrent grosses de ses oeuvres. [Collin de Plancy, Diction. infernal, au mot succube 1]
  • 2Femme acariâtre. C'est une diablesse, une vraie diablesse. Ces dragons de vertu, ces honnêtes diablesses, Se retranchent toujours sur leurs sages prouesses. [Molière, L'école des femmes]

    Adj. Je veux une vertu qui ne soit point diablesse. [Molière, Tartuffe, ou l'imposteur] Mais quand elle serait mille fois plus diablesse, Je ne la connais point, elle ni sa maîtresse. [Regnard, Les Ménechmes]

  • 3Une méchante femme. Cette diablesse [la Brinvilliers] accuse vivement Penautier qui est en prison par avance. [Sévigné, 290]

    Adj. Une femme diablesse est quelquefois pire qu'un vrai diable. [Dancourt, Le chevalier à la mode]

  • 4 Familièrement. Une bonne diablesse, une femme de caractère facile.

    Une pauvre diablesse, une femme qui excite de quelque façon la pitié. Moitié par adresse, moitié par force, il retira les lettres de cette pauvre diablesse. [Sévigné, 44]

    Une grande diablesse, une grande femme dégingandée.

  • 5Suivi de la préposition de et d'un complément et exprimant le caractère vif, singulier, diabolique, etc. de la personne ou de la chose dont on parle. Il est vrai qu'elle l'aime, comme vous a dit cette diablesse de Mme de R.... [Sévigné, Lett. 17 janv. 1689] À Sans-Souci ? mais qu'y fera votre diablesse d'imagination ? [Voltaire, Roi de Prusse, 129] (voy. DIABLE au n° 12, pour une construction semblable).

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DIABLESSE. - HIST. Ajoutez : XIIIe s. Et quant om u feme moroit, Trestout çou que pour Dieu dounoit Avoit la diablaise [une sorcière] en main. [Philippe Mouskes, Chronique, V. 28 935]

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