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dolent, ente

adj. (do-lan, lan-t')
  • 1Qui souffre et se plaint. Une femme dolente. Mais nonobstant l'effort, dolent en son courage.... Régnier, Élég. V. Mais si le sentiment de la misère humaine Vous fait avoir pitié d'une dolente reine. [Mairet, Sophonisbe] ...La trop dolente mère Fit dans l'abord force larmes couler. [La Fontaine, Fauc.] Mais j'avais, lui vivant, le teint d'un chérubin, L'embonpoint merveilleux, l'oeil gai, l'âme contente, Et je suis maintenant ma commère dolente. [Molière, Sganarelle, ou Le cocu imaginaire] On ne voit plus sa fille, et la pauvre Isabelle Invisible et dolente est en prison chez elle. [Racine, Les plaideurs] ... Que ma fille Va ranimer ta dolente famille ! [Voltaire, Enf. prod. I, 1]

    Qui exprime la douleur. Un langage dolent. Une mine dolente. Et vous êtes de celles Qu'un air triste et dolent rend encore plus belles. [Mairet, Sophonisbe] [ Cette muse] Qui, le glaive à la main, du diadème ornée, Vient au peuple assemblé, d'une dolente voix, Pleurer les grands malheurs, les empires, les rois. [Chénier, Élégies] Ainsi, mon oncle, vous tenez toujours à ce mariage, dit le jeune homme d'une voix dolente. [Ch. de Bernard, la femme de 40 ans, § V]

  • 2 Substantivement. Lauzun imagina, se portant à merveille, de faire le dolent et de demander la permission d'aller aux eaux d'Aix-la-Chapelle. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon] Exceptez-en quelques vieilles dolentes, Des jeunes soeurs jalouses surveillantes ; Il était cher à toute la maison. [Gresset, Ver-Vert] Messire Jean Chouart confortait le dolent, assistait le mourant. [Courier, Lettres de France et d'Italie]

REMARQUE

Aujourd'hui, dans l'usage le plus ordinaire, dolent emporte une idée de moquerie ou du moins d'exagération dans la plainte.

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