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duper

vt (du-pé)
  • 1Prendre pour dupe, tromper. Ils s'entendirent pour le duper. Paris est un grand lieu plein de marchands mêlés : L'effet n'y répond pas toujours à l'apparence, On s'y laisse duper autant qu'en lieu de France. [Corneille, Le menteur] Je sais les tours rusés et les subtiles trames Dont.... savent user les femmes. Et comme on est dupé par leurs dextérités. [Molière, L'école des femmes] Quoi ! parce qu'un fripon vous dupe avec audace Sous le pompeux éclat d'une austère grimace, Vous voulez que partout on soit tout comme lui, Et qu'aucun vrai dévot ne se trouve aujourd'hui ? [Molière, Tartuffe, ou l'imposteur] Un bigot orgueilleux qui, dans sa vanité, Croit duper jusqu'à Dieu par son zèle affecté. [Boileau, Satires] Tous ceux qui ont commercé avec les Chinois conviennent unanimement que l'on ne saurait prendre trop de précautions, si l'on ne veut pas en être dupé. [Raynal, Histoire philosophique et politiques des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes]

    Absolument. Il ne cherche qu'à duper.

    Il se dit aussi de certains sentiments que l'on trompe. Je dupais son inconstance, parce que tous les jours je lui renouvelais sa maîtresse, et c'était comme s'il en avait changé. [Marivaux, La Vie de Marianne, ou les aventures de Madame la comtesse de ***]

  • 2Se duper, vpron Des fripons qui se dupent l'un l'autre.
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