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déniaiser

vt (dé-ni-è-zé)
  • 1Rendre quelqu'un moins niais, moins simple, moins gauche.

    Ironiquement, tromper quelqu'un, abuser de sa simplicité. On l'a déniaisé dès son arrivée à Paris. Quelques cuisiniers brûlent leurs viandes et gâtent leurs sauces, et les chiens et les chats les déniaisent. [D'ablancourt, Lucien, dans LE ROUX, Dict. comique.]

  • 2Se déniaiser, vpron Cesser d'être niais. Afin de me déniaiser, je suis résolu de voir un peu le monde. [Voiture, Lettres] Il me doit de l'argent, mais il se déniaise ; la peste ! il soupe quelquefois chez la veuve d'un partisan. [Dancourt, Vend. Surènes, sc. 7] Le monde se déniaise furieusement, et les cuistres du seizième siècle n'ont pas beau jeu. [Voltaire, Correspondance]

REMARQUE

La Fontaine a fait déniaiser de trois syllabes, voy. l'exemple au participe ; ce qui n'est pas à imiter, niais étant toujours de deux syllabes.

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