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dérouter

vt (dé-rou-té)
  • 1Faire perdre le bon chemin. Le lièvre a dérouté les chasseurs et les chiens. Nous étions dans le bon chemin, vous nous avez déroutés.

    Par extension. Je lui proposai de nous établir dans une solitude agréable, dans quelque petite maison assez éloignée pour dérouter les importuns. [Rousseau, Les confessions]

  • 2 Fig. Faire perdre le fil qu'on tenait, la trace d'une affaire qu'on suivait. Cette réponse le dérouta. On m'assure que les comédiens ne laisseront pas de donner la pièce au 1er de mars ; il n'y a autre chose à faire qu'à y travailler encore pour dérouter les polissons. [Voltaire, Correspondance]

    Rompre les mesures prises par quelqu'un, déconcerter. Cet événement l'a totalement dérouté. Un conquérant, dis-je, peut dérouter tout. [Montesquieu, L'esprit des lois]

  • 3Se dérouter, vpron Perdre la bonne voie. Le chien se dérouta.

    Fig. Ils se sont souvent déroutés dans ces vastes pays de l'antiquité. [Bossuet, Avert. 6] On s'y perd [dans cette vie], on s'y déroute comme dans une plaine vaste et inhabitée, où il n'y a ni vallon ni coteau, et où les pas des hommes n'ont point marqué de sentier. [Bossuet, dans le Dict. de DOCHEZ.] Au milieu de sa course il s'est arrêté, il s'est dérouté, il a quitté son chemin ; et qui sait quand il le reprendra ? [Bourdaloue, Pensées, t. II, p. 388]

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