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désaveu

nm (dé-za-veu)
  • 1 Terme de droit féodal. Refus de prêter foi et hommage, le contraire de l'aveu.
  • 2 Terme de droit. Acte par lequel on déclare n'avoir point autorisé quelqu'un à faire ce qu'il a fait ou dit. Désaveu d'un mandataire, d'un avoué.

    Désaveu d'un enfant, désaveu de paternité, l'acte par lequel un mari refuse de reconnaître un enfant dont sa femme est accouchée. Former une action en désaveu.

    Par extension, déclaration par laquelle on atteste qu'on n'est pas l'auteur d'un livre, ou de toute autre chose qui nous est attribuée. Je vous exhorte là-dessus au désaveu le plus authentique. [D'alembert, Lettre à Volt. 13 déc. 1756]

  • 3Rétractation de ce qu'on avait avancé. Il fit un désaveu public de sa doctrine.
  • 4Refus de reconnaître qu'une chose soit. Une sincère humilité, Une parfaite charité, Un ferme désaveu de toute propre estime. [Corneille, L'imitation de Jésus-Christ] Ma fille, il ne faut point rougir d'un si beau feu, Ni chercher les moyens d'en faire un désaveu. [Corneille, Le Cid] L'éclatant désaveu d'une telle action. [Corneille, Horace] Et par le désaveu de cette obéissance Ce tigre assouvirait sa rage et leur vengeance. [Corneille, Attila] Quoi que vous soupçonniez, il m'importe si peu, Que j'aurais du regret d'en faire un désaveu. [Molière, Dom Garcie de Navarre, ou Le prince jaloux] Des sentiments d'un coeur si fier, si dédaigneux, Peux-tu me demander le désaveu honteux ? [Racine, Phèdre]

    Par extension, ce qui contredit. Sa vie entière est un désaveu des principes qu'on lui suppose. [Dictionnaire de l'Académie Française]

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