désunir
vt (dé-zu-nir)
- 1Séparer ce qui est uni, joint. Désunir les pièces d'un ouvrage de menuiserie.
Les forces qu'on emploie pour désunir deux corps contigus
. [Pascal, Pesant. de l'air, II] - 2 Par extension.
.... Rendre à une si éminente vertu les honneurs qu'elle mérite, et à une si violente affliction le soulagement qu'elle désire ; mais j'ai tort de désunir ces deux choses, puisque votre charité les a si parfaitement unies
. [Voiture, Lettres]S'il vous a désunis, sa mort va vous rejoindre
. [Corneille, Polyeucte]Le devoir désunit l'amitié la plus forte
. [Corneille, Othon]Tant d'États, tant de mers qui vont nous désunir
. [Racine, Alexandre le grand] - 3 Fig. Rompre l'union, l'accord entre les personnes. Des querelles d'intérêt ont désuni ces deux familles qui étaient étroitement liées.
Unissant nos maisons, il désunit nos rois
. [Corneille, Horace]Ne désunissez point deux coeurs faits l'un pour l'autre
. [Boursault, Fabl. d'Ésope, III, 3]Ce piége n'est tendu que pour nous désunir
. [Racine, Bérénice]Mon coeur se gardait bien d'aller dans l'avenir Chercher ce qui pouvait un jour nous désunir
. [Racine, ib. IV, 5]Il faut espérer que les démêlés des dames désuniront l'hôtel des C. et les Noailles
. [Maintenon, Lettres]À subir cet arrêt je dois me préparer ; Mais, sans nous désunir, on peut nous séparer
. [Lachaussée, Gouvernante, III, 2]Ardents à désunir le peuple et le sénat
. [Voltaire, Brutus] - 4Se désunir, vpron Cesser d'être joint. Quoi qu'un amant volage excite de colère, Son change est odieux, mais sa personne est chère.
Et ce qu'a joint l'amour a beau se désunir, Pour le rejoindre mieux il ne faut qu'un soupir
. [Corneille, Pertharite, roi des Lombards]Tomber dans la mésintelligence. Après une longue liaison, ces deux hommes se sont désunis.
Terme de manége. Changer de jambe en galopant. Ce cheval se désunit.
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