détendre
- 1Relâcher ce qui était tendu. Détendre une corde, un arc, un ressort. On détendit le piége.
Fig. Détendre l'arc, se donner quelque relâche d'esprit.
Poétiquement.
Le temps, la triste adversité Détend les cordes de ma lyre
. [Voltaire, Poèmes et épîtres]Fig. Faire cesser un état de tension morale ou intellectuelle. Ces discussions détendirent quelque peu les âmes irritées.
Un prince qui a de pareils ministres.... peut détendre la contention de son esprit, sans que ses affaires en pâtissent
. [Guez de Balzac, Avis écrit.] - 2Détacher ce qui était tendu, déployé, dressé. Détendre une tapisserie, un lit.
On le détendra [le tabernacle du témoignage], et on le dressera de nouveau dans le même ordre
. [Sacy, Bible, Nombres, II, 17]On dit dans le même sens, détendre un salon, une chambre à coucher.
Va demain, le plus matin que tu pourras, me chercher un tapissier pour détendre mon cabinet et ma chambre
. [Marivaux, Le paysan parvenu]Absolument. Défaire les tentures. On détendit après que le saint sacrement eut passé.
Défaire les tentes d'un camp. On avait déjà détendu dans tout le camp.
L'armée eut ordre de charger les gros bagages avec défense de détendre et de rien remuer
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon] - 3Se détendre, vpron Cesser d'être tendu, se relâcher. Un ressort qui se détend.
Fig.
Si le sens de vos vers tarde à se faire entendre, Mon esprit aussitôt commence à se détendre
. [Boileau, L'art poétique]Se détendre se dit aussi du temps qui devient moins froid, de la température qui commence à s'adoucir. Le vent du nord a cessé, le temps s'est détendu.
Dans le style du journalisme. Les rapports entre les cabinets de Vienne et de Paris se sont détendus, c'est-à-dire il n'y a plus entre eux l'hostilité, suite de différends.
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