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détraquer

vt (dé-tra-ké)
  • 1Faire perdre à un cheval ses bonnes allures. Celui qui a monté ce cheval l'a détraqué.
  • 2 Par extension, déranger un mécanisme. Détraquer un tournebroche. Je vous avoue que j'avais déjà été un peu fâché pour le duc de Bourgogne qu'il eût écrit à Mme de Maintenon contre le duc de Vendôme, et qu'il se fût amusé à détraquer une montre avant la bataille d'Oudenarde. [Voltaire, Correspondance]

    Terme de chasse. Détraquer un piége, le faire partir, en en décochant la gâchette ou le triquet.

  • 3 Fig. et familièrement, troubler. Cela lui a détraqué le cerveau, l'esprit. Deux yeux, deux yeux charmants avaient, pour ma ruine, Détraqué les ressorts de toute la machine. [Regnard, Démocrite]
  • 4Se détraquer, vpron Perdre ses bonnes allures. Ce cheval s'est détraqué.
  • 5Perdre la faculté de fonctionner, en parlant d'un mécanisme. Cette machine s'est détraquée.

    Avec ellipse du pronom se. Je m'étais mis à étudier l'anatomie, et passant en revue la multitude et le jeu des pièces qui composent ma machine, je m'attendais à sentir détraquer tout cela vingt fois le jour. [Rousseau, Les confessions]

    Fig. Sa tête se détraque. Me faire enfermer ! voilà la machine qui se détraque, çà, çà, changeons de propos. [Regnard, Le retour imprévu]

+

DÉTRAQUER
4Ajoutez :

Fig. Pour fournir entièrement ma carrière, et ne me point détraquer de l'écliptique de cette instruction, que je n'aie rencontré le tropique de la vérité. [Naudé, Rosecroix, VI, 2]

REMARQUE

Il a été employé absolument pour dire : faire sortir d'une voie, d'une trace. Je vous ai dit plusieurs fois qu'il se peut bien rencontrer des occasions qui ne plaisent pas à la reine [Marie de Médicis], mais que rien ne peut détraquer du bon chemin. [Richelieu, Lett. etc. 1619, t. VII, p. 474]

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