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embrasement [1]

nm (an-brâ-ze-man)
  • 1L'action d'embraser ; le résultat de cette action. Leurs yeux [des dragons] sont tout de flamme, et leur brûlante haleine D'un long embrasement couvre toute la plaine. [Corneille, La toison d'or] Un roi qui, non content d'effrayer les mortels, à des embrasements ne borne point sa gloire. [Racine, Iphigénie en Aulide] Qu'un incendie ne se terminait jamais qu'à l'embrasement de quelques maisons, au lieu qu'un ressentiment.... [Fénelon, Philosophes, Héraclite.] Il jette le baril à l'endroit où le feu était le plus violent.... il se trouve que ce baril était rempli d'eau-de-vie.... l'embrasement redoubla avec plus de rage. [Voltaire, Histoire de Charles XII] On trouve, dans les mémoires de 1757, les détails de l'embrasement spontané de grosses toiles imbibées d'huile et fortement serrées. [Condorcet, Duhamel.] Et chantait sur un luth l'embrasement de Troie. [Legouvé, Épich. et Nér. I, 1]

    Fig. Si vous pouviez voir quel embrasement ces huit jours ont allumé dans mon âme. [Rousseau, Julie, ou la Nouvelle Héloïse]

  • 2Désordres, troubles en un pays. Un verset échappé peut causer un embrasement général. [Bossuet, Lett. 266] Il arrêta cet embrasement naissant. [Fléchier, Commendon, liv. III, 19, dans RICHELET] Un coup de canon en Amérique peut être le signal de l'embrasement de l'Europe. [Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire depuis Charlemagne jusqu'à Louis XIII] Et des embrasements d'une guerre immortelle Étouffer sous vos pas la première étincelle. [Voltaire, Le fanatisme, ou Mahomet le Prophète]
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