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empaler

vt (an-pa-lé)
  • Faire subir le supplice du pal. De la sorte que vous en parlez, je crois aussi que vous auriez été bien aise que j'eusse été empalé une demi-heure pour savoir comment cela se fait, et comment l'on s'en trouve. [Voiture, Lettres] Il y a quelques années que l'on condamna, dans la Tartarie, deux jeunes gens à être empalés, pour avoir regardé, leur bonnet sur la tête, passer une procession de lamas. [Voltaire, L'homme aux quarante écus] Il fit empaler un boulanger qu'il avait surpris en fraude. [Montesquieu, L'esprit des lois]

    Par extension. J'aurais donc pour ressource des escargots, des vers, des mouches, et je passerais ma vie à me mettre hors d'haleine pour courir après des papillons, à empaler de pauvres insectes.... [Rousseau, Les rêveries d'un promeneur solitaire]

    S'empaler, vpron Se dit quelquefois d'un accident où un homme, tombant de haut sur quelque objet pointu, se fait une blessure comparée à un empalement. Il est malheureusement tombé sur des échalas et s'est empalé.

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2Traverser par un pieu un objet quelconque. Un trou, ménagé au centre [des pains de seigle de Suède], permet d'en empaler une quantité prodigieuse au moyen de perches fixées sous les plafonds. [Journal officiel]
3S'empaler, s'infliger à soi-même le supplice du pal. Les Hindous sont très superstitieux ; on en voit qui, pour apaiser la colère de leurs divinités, s'empalent, ou se précipitent dans les fleuves, ou s'enterrent tout vivants. [Cortambert, Cours de géographie, Paris, 1873, p. 566]
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