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empiéter

vt (an-pié-té. L'accent aigu se change en accent grave, quand la syllabe qui suit est muette : j'empiète ; excepté au futur et au conditionnel où l'Académie maintient l'accent aigu : j'empiéterai, j'empiéterais)
  • 1 Terme de fauconnerie. Enlever, prendre et tenir avec les serres. Un faucon empiète sa proie.
  • 2Ancien terme de construction. Donner du pied. Empiéter une colonne, une statue.
  • 3Gagner pied à pied et par usurpation. Il a empiété sur moi plus d'un arpent.

    Absolument. Disposé à empiéter sur ses voisins. [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle]

    Par analogie. La mer empiète sur les côtes.

    Par une autre analogie. C'est une Madelaine du Titian, grosse et grasse et fort agréable, comme aux premiers jours de sa pénitence, auparavant que le jeûne eût commencé d'empiéter sur elle. [La Fontaine, t. VI, p. 415, édit. Walcken.]

    Fig. Usurper. Le peuple leur laissa empiéter le pouvoir suprême. [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle]

    Absolument. S'arroger des droits qu'on n'a pas. Empiéter sur l'autorité de quelqu'un. Vous dites qu'il faut être modeste ; les gens bien nés ne demandent pas mieux ; faites seulement que les hommes n'empiètent pas sur ceux qui cèdent par modestie et ne brisent pas ceux qui plient. [La Bruyère, XI] Il ne m'est pas permis de m'introduire auprès des souverains ; ce serait empiéter sur les droits de Léviathan, de Belphégor et d'Astarot. [Lesage, Le diable boiteux] Tout le monde empiète sur un malade.... et il n'y a pas jusqu'à sa garde qui ne se croie en droit de le gouverner. [Vauvenargues. Max. 428]

    Se laisser empiéter à, se laisser gagner, absorber par. Se laisser empiéter aux préventions. [Méré, Oeuvres posth. t. II, p. 48] Il me semble qu'un grand esprit comme vous [Pascal] devrait être au-dessus des arts et des sciences, au lieu de s'y laisser empiéter. [Méré, ib. p. 65]

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