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endiablé, ée

adj. (an-dia-blé, blée)
  • 1Qui est possédé du démon. Peu à peu l'opinion s'établit que les hommes naissent endiablés et damnés. [Voltaire, Dialogue de Pégase et du vieillard]
  • 2Qui a la nature du diable, qui ne vaut pas mieux que le diable. Chemins endiablés. [Sévigné, 22 sept. 1687] Entre mes propres mains on la devait livrer ; Et vos soins endiablés nous en viennent sevrer. [Molière, L'étourdi, ou Les contretemps] Il va comme votre Durance quand elle est endiablée. [Sévigné, 391] Les habitants de la Guinée, peuple endiablé dont les flèches étaient empoisonnées. [Hamilton, Mémoires du chevalier de Grammont] Écoutez, Grandperrin ; je viens de dire que vous étiez fou, le terme est trop faible ; c'est archifou, c'est ensorcellé, c'est endiablé que j'aurais dû dire. [Ch. de Bernard, le Gentilh. campagnard, II, 26]

    Substantivement. C'est un endiablé.

  • 3Qui a le diable au corps, dont l'ardeur est dévorante. C'est [le cardinal Dubois] un homme d'affaires vif et passionné, entraînant, endiablé, terrible pour aller à son but. [Michelet, la Régence, p. 55]
  • 4Être endiablé, avoir la manie de. Chacun est endiablé de me croire habile homme. [Molière, Le médecin malgré lui]

    Courir après. C'est être bien endiablé après mon argent. [Molière, L'avare] Cette femme est sur moi rudement endiablée. [Regnard, Les Ménechmes]

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