enfouir
vt (an-fou-ir)
- 1Mettre dans un trou en terre.
Il avait dans la terre une somme enfouie, Son coeur avec ; n'ayant d'autre déduit Que d'y ruminer jour et nuit
. [La Fontaine, Fables]Ils vont enfouir le trésor
. [La Fontaine, ib. X, 5]On leur coupe les mains, on leur brise les cuisses, on les enfouit tout vivants dans une fosse
. [Rollin, Histoire ancienne]Dans les endroits qui sont cultivés, on ne trouve point de vivres ; les paysans enfouissent dans la terre tous les grains et tout ce qui peut s'y conserver
. [Voltaire, Histoire de Charles XII]Enfouir des plantes, les mettre en terre.
Absolument.
Il retint tout chez lui [l'argent qu'il avait caché en terre], résolu de jouir, Plus n'entasser, plus n'enfouir
. [La Fontaine, Fables] - 2 Par extension, cacher sous d'autres choses. Ils avaient enfoui ce manuscrit parmi de vieilles paperasses.
Fig. Il ne faut pas enfouir les talents que la nature nous a donnés.
Quand on voit combien les querelles si souvent excitées dans le sein du christianisme ont enfoui de talents utiles
. [D'alembert, Destr. des jésuites, Oeuvres, t. v, p. 61, dans POUGENS.]Retirer dans un lieu reculé. Ils emportent de ces opulentes contrées d'immenses dépouilles qu'ils vont enfouir dans leurs incultes et misérables déserts. RAYNAL. Hist. phil. IV, 21.
- 3S'enfouir, vpron Se cacher sous terre. Le renard alla s'enfouir dans son terrier.
Fig. Se retirer dans un lieu reculé. S'enfouir dans une province.
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