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enjoué, ée

adj. (an-jou-é, ée)
  • Qui a de l'enjouement ; où il y a de l'enjouement. Un homme enjoué. Style enjoué. Son esprit enjoué ne s'ébranle de rien. [Corneille, Agésilas] Le cinquième acte est trop sérieux pour une pièce si enjouée. [Corneille, Le menteur] Ce jour-là on joua le Dom Japhet, ouvrage de théâtre aussi enjoué que celui qui l'a fait a sujet de l'être peu. [Scarron, Le Roman comique] Ma chère, c'est le caractère enjoué. [Molière, Les précieuses ridicules] Bacchus, le plus enjoué de tous les dieux, avait des autels, parce qu'on s'abandonnait et qu'on sacrifiait pour ainsi dire à la joie des sens plus douce et plus enivrante que le vin. [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle] Quand vous serez descendue de ce degré éminent, nous recevrons sans doute des lettres plus enjouées. [Maintenon, Lettres] Il est enjoué, grand rieur, impatient, présomptueux, colère, libertin, politique, mystérieux sur les affaires du temps ; il se croit des talents et de l'esprit : il est riche. [La Bruyère, VI] Elle était plus jolie et plus enjouée ce jour-là qu'elle ne l'avait été de sa vie. [Hamilton, Mémoires du chevalier de Grammont] Enjoué avec ceux qui étaient d'une humeur enjouée. [Fénelon, Télémaque]

REMARQUE

On a dit que le mot enjoué avait été créé par Montaigne ; mais on peut voir qu'il est plus ancien, se trouvant déjà dans Amyot.

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