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entêtement

nm (an-tê-te-man)
  • 1Action de se porter à la tête, d'affecter la tête. L'entêtement par des parfums.
  • 2 Fig. État d'un esprit, d'un coeur, d'une âme entêtée. J'aime la poésie avec entêtement. [Molière, Les femmes savantes] Une fausse gloire, un faux esprit de réforme, une fausse religion, un entêtement de parti, et les aveugles passions qui l'accompagnent. [Bossuet, Histoire des variations des Églises protestantes] Ç'a été autrefois mon entêtement comme il est le vôtre ; mais il y a trois choses à considérer... [La Bruyère, V] De là les entêtements en faveur des uns, de là les déchaînements bizarres contre les autres. [Bourdaloue, Homél. sur l'aveugle-né, Domin. t. IV, p. 478] Un temps a été que les Latins étaient modernes, et alors ils se plaignaient de l'entêtement que l'on avait pour les Grecs qui étaient les anciens. [Fontenelle, Digr. anc. mod. Oeuvr. t. IV, p. 196, dans POUGENS] Connaissant l'entêtement qu'il avait pour le nom d'érudition. [Hamilton, Mémoires du chevalier de Grammont] Les deux entêtements de cette dernière [dame] étaient la danse et la parure. [Hamilton, ib. 7] Elle commençait à revenir de l'entêtement qui l'avait séduite en sa faveur. [Hamilton, ib. 11] Tel est aujourd'hui l'entêtement du siècle, de s'y faire des plans de religion. [Massillon, Myst. Visit.] On ne revient guère de l'entêtement de la naissance. [Massillon, Av. Dispos.] La folle opiniâtreté que produit l'entêtement. [Bayle, Lett. à Constant, 4 juill. 1697] Je n'ai pas l'entêtement des grandes alliances. [Marivaux, L'épreuve]

    Il se dit de celui qui est un objet d'entêtement. Si, à votre âge, vous êtes si vif et si impétueux, quel nom, Théobald, fallait-il vous donner dans votre jeunesse, et lorsque vous étiez la coqueluche et l'entêtement de certaines femmes ? [La Bruyère, V]

  • 3Attachement excessif d'une personne à ses opinions. Rien n'égale l'entêtement de cette femme. Outre que l'entêtement est partout vicieux, il ne laisse jamais le coeur dans une disposition paisible, parce qu'il est toujours impatient et violent. [Bourdaloue, Pensées, t. I, p. 380] Rien ne ressemble plus à la vive persuasion que le mauvais entêtement. [La Bruyère, XII] La faiblesse a mille fois plus d'inconvénients que l'entêtement. [Genlis, Ad. et Théod. t. I, lett. 26, p. 116, dans POUGENS]
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