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envieux, euse

adj. (an-vi-eû, eû-z')
  • 1Qui éprouve de l'envie. Être envieux du bien d'autrui. Un esprit envieux. Envieux l'un de l'autre, ils mènent tout par brigue. [Corneille, Cinna, ou La clémence d'Auguste] On est jaloux de ce qu'on possède et envieux de ce que possèdent les autres. [D'alembert, Synon. Oeuv. t. III, p. 320, dans POUGENS] Vous prétendez être jaloux, et vous n'êtes qu'envieux ; cette méprise arrive souvent. [Genlis, Théât. d'éduc. le Bal d'enfants, I, 5]

    Substantivement. Les envieux n'ont jamais de repos. Jamais un envieux ne pardonne au mérite. [Corneille, Suréna] Nos envieuses se confirmaient dans leur mécontentement et leur dessein. [La Fontaine, Psyché, I, p. 74] Les envieux mourront, mais non jamais l'envie. [Molière, Tartuffe, ou l'imposteur] Et son trop de lumière, importunant les yeux, De ses propres amis lui fait des envieux. [Boileau, Epîtres] Moi-même dont la gloire ici moins répandue Des pâles envieux ne blesse pas la vue. [Boileau, ib.]

  • 2Qui a le caractère de l'envie. Un regard envieux. Quelle faiblesse à moi d'en croire un furieux Qu'arme contre son frère un dessein envieux ! [Racine, Mithridate]
  • 3Désireux. Envieux d'arrêter le carnage et les flammes. [Lemerc. Charles VI, v, 3]
  • 4Qui n'accorde pas, qui refuse. Un passant inconnu touché de cette enfance Dont un astre envieux condamnait la naissance. [Corneille, Oedipe] Quel démon envieux M'a refusé l'honneur de mourir à vos yeux ? [Racine, Britannicus]

    Régnier a dit en ce sens envieux sur, ce qui n'est pas à imiter. Si le ciel n'eût été sur mon bien envieux, Élég. IV. C'est un archaïsme, comme on peut voir à l'historique.

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