envoyé, ée
- 1Qu'on a fait aller vers. Un messager envoyé à la hâte.
Substantivement. Celui qui a quelque mission. Un envoyé du grand seigneur.
Un ange est un envoyé ; mais voici un envoyé d'une dignité merveilleuse, un envoyé qui a un temple, un envoyé qui est Dieu et qui entre dans le temple comme dans sa propre demeure
. [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle]Lui, l'envoyé du ciel et le seul interprète
. [Voltaire, Le fanatisme, ou Mahomet le Prophète]Vous allez des Romains entendre la réponse, Votre envoyé paraît
. [Saurin, Spart. I, 2]Dans le sérail comptez combien de têtes Vont saluer les envoyés chrétiens
. [Béranger, Psara.]Particulièrement. Ministre envoyé par un souverain ou par une république, mais dont la dignité est inférieure à celle d'ambassadeur. Un envoyé extraordinaire.
Envoyée, nf La femme d'un envoyé.
- 2Qu'on a fait porter vers. Un cadeau envoyé à un ami.
REMARQUE
On dit envoyer avec un infinitif : On l'envoya annoncer la nouvelle. La Fontaine a employé de cette façon le participe ; emploi qui est rare : Le vôtre [opéra] est plein de grands événements, Gens envoyés peupler les monuments, Beaucoup d'effets, de fureur martiale
. [La Fontaine, Poésies mêlées, à Turenne, XLII] Et aussi St-Simon : Barbesière, envoyé de l'armée d'Italie conférer avec l'électeur de Bavière, fut pris déguisé en paysan, 117, 23.
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