escadron

• 1Troupe de combattants, généralement à cheval. J'ai vu par sa valeur cent escadrons rompus. [Corneille, Le Cid] .... Un gros escadron de Parthes pleins de joie. [Corneille, Rodogune, princesse des Parthes] [La terre] Produisait à l'instant des escadrons armés Contre la même main qui les avait semés. [Corneille, Médée]

  Fig. Des ministres du dieu les escadrons flottants [les vents, les nuages] Entraînèrent sans choix animaux, habitants. [La Fontaine, Phil. et Baucis.]

• 2Toute espèce de bande, comparée à un escadron de guerre. Ô éternel, veillez sur elle ; anges saints, rangez à l'entour vos escadrons invisibles, et faites la garde autour d'une princesse si grande et si délaissée. [Bossuet, Oraisons funèbres] Un escadron coiffé [les femmes] d'abord court à son aide. [Boileau, Satires] Et partout des plaideurs les escadrons épars. [Boileau, Lut. I] Qu'il trouve de pédants un escadron fourré. [Boileau, Satires]

  Escadron volant, parti de cardinaux qui, dans un conclave, font profession de n'embrasser les intérêts d'aucune cour. Le premier pas que fit l'escadron volant, dans l'intervalle des neuf jours, qui sont employés aux obsèques du pape, fut de s'unir avec le cardinal Barberin. [Retz, Mémoires]

  Fig. Puisque les épîtres liminaires sont la plupart longues et ennuyeuses, et que ces gros escadrons de belles paroles dont elles sont composées.... [Scarron, Virgile travesti]

• 3Aujourd'hui, en termes militaires, division d'un régiment de cavalerie, commandée par un capitaine. Former un escadron. La tête, le flanc d'un escadron.

  Chef d'escadrons dans la cavalerie ; chef d'escadron dans l'artillerie et l'état-major, grade au-dessous de lieutenant-colonel, au-dessus de capitaine.