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espion, onne

nm et nf (è-spion, spio-n' ; en vers, de trois syllabes)
  • 1Celui qui se glisse dans le camp ennemi pour surprendre les desseins des chefs. Quand on prend un espion, on le fusille presque toujours.

    Un espion double, un espion qui sert les deux partis.

    Fig. Il ne dépense guère en espions, se dit d'un homme fort mal informé des affaires du monde.

    Fig. et familièrement. Tromper l'espion, tenir un langage, une conduite propre à abuser sur nos desseins ceux qui surveillent nos démarches.

  • 2Personne de la police, chargée d'épier la conduite et les projets des personnes en état de suspicion. J'exerce en cette occasion Un plus noble métier que celui d'espion. [Mairet, Soliman] Mme d'Épinette, concubine en titre d'Ondedei et espionne avérée de Mazarin. [Retz, t. II, liv. III, p. 94, dans POUGENS]
  • 3Celui, celle qui surveille par intérêt ou par curiosité les actions d'autrui. Infidèle espionne et mauvaise interprète. [Tristan, La Marianne] Et de tous les emplois le plus lâche aujourd'hui Est d'être l'espion des paroles d'autrui. [Boursault, Ésope à la cour, I, 5] Tous les esclaves des rois et des reines sont autant d'espions de leurs coeurs. [Voltaire, Zadig, ou La destinée]

    En bonne part. Aussitôt M. Colbert, qui avait des espions pour découvrir le mérite caché ou naissant, déterra M. Rolle dans l'extrême obscurité où il vivait. [Fontenelle, Rolle.]

  • 4Merle d'Afrique très rusé.
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