estocade
nf (è-sto-ka-d')
- 1 Terme d'escrime. Botte, grand coup de pointe. Allonger une estocade. Parer une estocade.
Et le perçant à jour de deux coups d'estocade
. [Corneille, Le menteur]Au bruit des estocades, des passants accoururent et les séparèrent
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]Estocade de seconde, botte semblable à la botte de tierce, sauf que la lame passe sous le bras de l'adversaire.
Fig.
Les ducs les laissaient [les nobles inférieurs] s'exhaler et tirer leurs estocades en l'air sans rien dire ni faire
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon] - 2 Familièrement. Attaque à laquelle on ne s'attend pas. Cet argument était pour l'adversaire une rude estocade.
- 3Demande d'argent. Présenteur d'estocade, quémandeur.
Voilà quelle est mon estocade ; N'en venez pas à la parade ; Mais sur moi par compassion Ripostez d'une pension Sur quelque bon gros bénéfice ; Ce n'est à moi crime ni vice, Étant malade et n'ayant rien, De souhaiter un peu de bien
. [Scarron, Estocade au card. Mazarin.]Cette locution a vieilli.
- 4S'est dit pour épée.
Vénus [dans un tableau] a le casque en tête et une longue estocade
. [La Fontaine, Lett. à sa femme, 12 sept. 1663]
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- REM. L'estocade était une épée de longueur ; elle avait une coquille qui couvrait la main.
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