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exécrable

adj. (è-gzé-kra-bl')
  • 1Qu'on doit exécrer, avoir en horreur. Exécrable assassin d'un héros que j'adore. [Corneille, Le Cid] Un exécrable Juif, l'opprobre des humains. [Racine, Esther] En horreur à ses fils, exécrable à sa mère. [Voltaire, Œdipe]
  • 2Il se dit aussi des choses. L'exécrable honneur de lui donner un maître. [Corneille, Cinna, ou La clémence d'Auguste] D'un infâme trépas l'instrument exécrable. [Racine, Esther] Va, j'ai bien mérité Cet exécrable prix de ma crédulité. [Voltaire, Le fanatisme, ou Mahomet le Prophète] Depuis qu'un exécrable duel nous a ravi notre autre fils. [Beaumarchais, La mère coupable, ou L'autre Tartuffe]
  • 3Serment exécrable, serment accompagné d'imprécations. Un serment exécrable à sa haine me lie. [Corneille, Cinna, ou La clémence d'Auguste] Il [Pierre] se mit alors à faire des serments exécrables, et à dire en jurant : Je ne connais point cet homme dont vous me parlez. [Sacy, Bible, Évang. St Marc, XIV, 71]
  • 4 Par exagération, très mauvais, pitoyable. Cela est d'un style et d'un goût exécrables.

SYNONYME

1. EXÉCRABLE, DÉTESTABLE., Ce qui est exécrable est digne de malédiction ; ce qui est détestable est digne d'être repoussé, mais sans l'idée de malédiction. Il y a donc quelque chose de plus fort dans exécrable que dans détestable. Un crime exécrable est plus, dans l'expression, qu'un crime détestable, et un vice exécrable plus qu'un vice détestable.

2. EXÉCRABLE, ABOMINABLE., La force de l'expression est la même ; la nuance est différente. On maudit ce qui est exécrable ; on se détourne avec abomination de ce qui est abominable.

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EXÉCRABLE. - HIST. XVIe s. Ajoutez : Les anges, comme ainsi soit qu'ilz soient plus grans en force et en puissance, ne pevent porter l'execrable condemnation qui est contre eulx. II Pierre, II, 11, Nouv. Test. éd. Lefebvre d'Étaples, Paris, 1525]

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