exagération
nf (è-gza-jé-ra-sion ; en vers, de six syllabes)
- 1Action d'exagérer ; résultat de cette action.
Je l'ai vu [le prince de Condé], et ne croyez pas que j'use ici d'exagération, je l'ai vu vivement ému des périls de ses amis ; je l'ai vu, simple et naturel, changer de visage au récit de leurs infortunes....
[Bossuet, Oraisons funèbres]Hé bien ! ne croyez-vous pas que ceux à qui s'adressera une exagération aussi forte l'écouteront avec plaisir ?
[Fontenelle, Eloge des académiciens]Je parle votre langage : je réponds à vos exagérations par les miennes
. [Marivaux, Le préjugé vaincu]Les fortes âmes de ceux-ci [les anciens] paraissent aux autres [les modernes] des exagérations de l'histoire
. [Rousseau, Considérations sur le gouvernement de Pologne et sur sa réformation projetée]L'exagération qui, en voulant agrandir les petites choses, les fait paraître plus petites encore
. [D'alembert, Éloges, Fléchier.]L'exagération est naturelle au langage humain ; les mots expriment l'inspiration que l'homme reçoit des faits bien plutôt que les faits mêmes
. [Guizot, Histoire de la civil. en France, 8e leçon.]Figure de pensée qui consiste à mettre à la place de la véritable idée de la chose une autre idée du même genre, mais d'un degré supérieur.
- 2 Terme de beaux-arts. L'exagération des formes. La manière de cet artiste a de l'exagération. L'exagération des gestes.
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