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exempt, empte [1]

adj. (è-gzan-gzan-t')
  • 1Qui n'est point assujetti à. Être exempt du service militaire. Être exempt de la taxe. Tous le disent exempt de la rigueur des lois. [Rotrou, Venceslas]

    Il est exempt de bien faire, se dit par raillerie d'un homme qui se tient oisif pendant que ses compagnons travaillent.

    Fig. Par les muses seulement L'homme est exempt de la parque. [Malherbe, II, 2] Le dieu qu'on nomme Amour n'est pas exempt d'aimer ; à son flambeau quelquefois il se brûle. [La Fontaine, Psyché, I, p. 22] Ô vous dont les grands noms sont exempts de la mort. [Racine L. Relig. II] On ne plaint jamais dans autrui que les maux dont on ne se croit pas exempt soi-même. [Rousseau, Émile, ou De l'éducation]

    Dispensé de. L'on s'est trouvé exempt de charger l'ouvrage de longues observations. [La Bruyère, Disc. sur Théophr.]

  • 2Qui n'a pas souffert de, qui n'éprouve pas. Exempt d'ambition, de faste, d'avarice. Crois-tu les gens du monde exempts d'inquiétude ? Ne vois-tu rien pour eux ni d'amer ni de rude ? [Corneille, L'imitation de Jésus-Christ] Le sage vit exempt d'un tribut si funeste [l'ambition]. [La Fontaine, Philém. et Baucis.] À mesure qu'ils se justifiaient de l'une [imputation], vos pères en substituaient une autre, afin qu'ils n'en fussent jamais exempts. [Pascal, Les provinciales] Exempte des soupçons dont je suis tourmentée. [Racine, Bajazet] L'imbécile Ibrahim, sans craindre sa naissance, Traîne, exempt de péril, une éternelle enfance. [Racine, Bajazet] Elle avoua qu'il avait de défauts dont Cador était exempt. [Voltaire, Zadig, ou La destinée]

    Il se dit de même des choses. Un ouvrage exempt de défauts. Sa conduite n'a pas été exempte de blâme. Je lui garde une flamme exempte d'infamie. [Corneille, La mort de Pompée] Vous avez perdu ces consolations qui par un charme secret faisaient oublier les maux dont la vie humaine n'est jamais exempte. [Bossuet, Oraisons funèbres]

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