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expiré, ée

part. passé. (èk-spi-ré, rée)
  • 1Expulsé du poumon. De l'air expiré.
  • 2Mort. S'il paraît quelque mieux dans l'état du malade.... dès qu'il est expiré, la douleur éclate par les cris et les sanglots. [Bossuet, Pensées chrét. 38] .... à ce mot, ce héros expiré N'a laissé dans mes bras qu'un corps défiguré. [Racine, Phèdre] Vous sentirez ce ver qui vous ronge expiré. [Massillon, Car. Avent.] Et d'un père expiré j'apportais en ces lieux La volonté dernière et les derniers adieux. [Voltaire, Zaïre] Toujours des héros expirés Les héros vivants sont l'ouvrage. [Gilbert, Ode à la reine.]
  • 3 Fig. Qui a pris fin. Un bail expiré. Votre commission est expirée. [Bossuet, Par. de Dieu, I] Les six mois expirés, il vola à Morges. [Genlis, Veillées du chât. t. I, p. 257, dans POUGENS]

REMARQUE

Les grammairiens ont condamné, comme si c'était une hardiesse de Racine, le participe expiré pour mort. D'abord Bossuet et, bien avant, Montaigne ont employé ce participe ; puis la raison que donne d'Olivet, à savoir qu'on ne peut pas plus dire expiré pour ayant expiré que parlé pour ayant parlé, est mauvaise, car expirer se construit aussi bien avec le verbe être qu'avec le verbe avoir. Du reste les écrivains l'ont adopté.

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