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exprès, esse [1]

adj. (èk-sprê, sprè-s')
  • 1Qui est exprimé de manière à ne laisser aucun doute possible. César viendra bientôt, et j'en ai lettre expresse. [Corneille, La mort de Pompée] D'ailleurs c'est l'ordre exprès de son père mourant. [Corneille, Nicomède] Elle veut que votre âme, esclave de la sienne, Lui demande sa grâce, et jamais ne l'obtienne ; Ce sont ses mots exprès. [Corneille, Pertharite, roi des Lombards] Ce fut, s'il m'en souvient, votre prière expresse. [Corneille, Sophonisbe] Du consul et de vous j'ai la parole expresse. [Corneille, ib. IV, 3] Lisez ce qu'il cite d'Aristote, et vous verrez qu'après une autorité si expresse il faut brûler les livres de ce prince des philosophes, ou être de notre opinion. [Pascal, Les provinciales] Ce Père [saint Ambroise] pouvait-il s'en expliquer d'une manière plus expresse ? [Bourdaloue, Annonciat. de la Vierge, Myst. t. II, p. 109] Aussitôt qu'il fut parvenu à l'empire, il défendit par un édit exprès que l'on composât jamais de vers pour lui. [Fontenelle, Auguste, Aretin.]
  • 2Il se dit aussi de ce qui est fermement déterminé, arrêté. Il peut, pour conserver son honneur, se trouver au lieu assigné, non pas véritablement avec l'intention expresse de se battre en duel, mais seulement avec celle de se défendre, si celui qui l'a appelé l'y vient attaquer injustement. [Pascal, Les provinciales] Tout ce qui montre de l'ordre, des proportions et des moyens propres à faire de certains effets, montre aussi une fin expresse, un dessein formé. [Bossuet, Traité de la connaissance de Dieu et de soi-même] Un jugement d'habitude est redressé par un jugement de réflexion expresse. [Bossuet, ib. I, 8]
  • 3Qui s'exprime en termes exprès, en parlant des personnes ou des livres. L'Écriture y est expresse [que la prière vient de Dieu]. [Bossuet, Défense de la tradition, X, 21]
  • 4 nm Messager chargé d'une mission déterminée. J'envoie cet exprès pour en avertir madame. [Bossuet, Lett. abb. 7]
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