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fêlé, ée

part. passé. (fê-lé, lée)
  • 1Fendu sans séparation, en parlant de parois minces, de bords minces. Semblable à un vase précieux, mais fêlé, d'où s'écoulent toutes les liqueurs les plus délicieuses, le coeur de ce grand capitaine ne pouvait rien garder. [Fénelon, Télémaque] Perd-on un appui quand on jette un roseau fêlé qui, loin de nous soutenir, nous percerait la main si nous voulions nous y appuyer ? [Bossuet, Sermons] Comme une urne fêlée et dont les flancs arides Laissent fuir l'eau du ciel que l'homme y cherche en vain. [Lamartine, Harmonies poétiques et religieuses]

    Fig. [Dieu] Fait un écho vivant de nos lèvres muettes, Et dans nos coeurs fêlés verse ses eaux parfaites. [Lamartine, Harmonies poétiques et religieuses]

    nm Ce vase sonne le fêlé.

  • 2 Fig. Avoir la poitrine fêlée, avoir la poitrine en mauvais état.

    Avoir la tête fêlée, le timbre fêlé, être un peu fou. Ma foi, j'en ai quasi la cervelle fêlée. [Scarron, Le Jodelet, ou Le maître valet] La tête de Bonnet me paraît un peu fêlée. [Voltaire, Phil. III, 191] Mon timbre commence à être un peu fêlé, et sera bientôt cassé tout à fait. [Voltaire, Correspondance]

    C'est un pot fêlé, se dit quelquefois d'une personne valétudinaire.

    PROVERBE

    Les pots fêlés sont ceux qui durent le plus, se dit de personnes d'une santé délicate, mais qui se ménagent plus que les autres.
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