fabriquer
vt (fa-bri-ké), je fabriquais, nous fabriquions, vous fabriquiez ; que je fabrique, que nous fabriquions, que vous fabriquiez ; fabriquant
- 1Faire certains ouvrages par des procédés mécaniques. Fabriquer des draps, des chapeaux.
Ils [les Anglais] ne savaient pas quand ils gagnaient les batailles d'Azincourt, de Crécy et de Poitiers, qu'ils pouvaient vendre beaucoup de blé et fabriquer de beaux draps qui leur vaudraient bien davantage
. [Voltaire, Dictionnaire philosophique]Quelques marchandises d'Europe que la colonie ne fabriquait pas
. [Raynal, Histoire philosophique et politiques des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes] - 2Tenir une fabrique, faire fabriquer. Il fabrique de la porcelaine.
Absolument. Il a cessé de fabriquer. Ce pays, cette ville fabrique beaucoup.
- 3En mauvaise part. Fabriquer de la fausse monnaie.
Fig. Fabriquer de fausses nouvelles, une calomnie.
Des passages que vous fabriquez à plaisir
. [Pascal, Les provinciales]Que la doctrine si ancienne de saint Augustin est une nouveauté insupportable, et que les inventions nouvelles qu'on fabrique tous les jours à notre vue passent pour l'ancienne foi de l'Église
. [Pascal, ib. 3] - 4Il se dit de ce qui est comparé au produit d'une fabrique....
Et fabriquons nos jours ou fâcheux ou plaisants
. [Régnier, Satires]Le ciel, dont nous voyons que l'ordre est tout-puissant, Pour différents emplois nous fabrique en naissant
. [Molière, Les femmes savantes] - 5Se fabriquer, vpron Être fabriqué. Ce drap se fabrique en Angleterre.
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FABRIQUER. - HIST. Ajoutez : XIIe s. Uns fevre de la vile qui voloit favrekier [forger] Sajaites et quarriaus, por vo gent damagier
. li Romans d'Alixandre, p. 77]
XIVe s. Cudere, faurechier
. [Escallier, Vocabulaire latin-français 582]
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