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fatigué, ée

part. passé. (fa-ti-ghé, ghée)
  • 1Qui est en proie à de la fatigue. Vous me semblez tous deux fatigués du voyage ; Reposez-vous, usez du peu que nous avons. [La Fontaine, Phil. et Bauc.] Le vicomte de Turenne, avec un petit nombre de troupes fatiguées, n'était pas en état de les arrêter [les Allemands]. [Racine, Précis historique.] Fatigués de carnage et de sang enivrés. [Voltaire, Alzire, ou Les américains]

    Il se dit d'organes auxquels trop d'exercice cause de la fatigue. Yeux fatigués par la lecture. Je me sens ce soir la poitrine un peu fatiguée. [Genlis, Veillées du château, t. I, p. 576, dans POUGENS]

  • 2 Fig. Fatigué par des importunités. Indocile à ton joug, fatigué de ta loi. [Racine, Athalie] Et [les dieux] fatigués d'encens, jaloux d'un libre hommage, Cachés sous notre image, Sans tonnerre et sans pompe errant dans l'univers. [Gilbert, Ode à Monsieur.]
  • 3 Terme d'arts. Tableau fatigué, tableau qui, à force d'être nettoyé, a perdu quelque chose de ses demi-teintes.

    Manière fatiguée, manière d'un artiste qui obtient avec beaucoup de travail des effets qu'on pourrait obtenir à moindres frais.

    Couleur fatiguée, couleur qui, à force d'être retouchée, a perdu sa fraîcheur.

    Voix fatiguée, voix qui a perdu sa fraîcheur pour le chant, et qui ne se produit qu'avec effort.

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