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fièrement

adv. (fiê-re-man)
  • 1D'une manière fière, hautaine Regarder fièrement. Moi qui contre l'amour fièrement révolté. [Racine, Phèdre] Lui, fièrement assis et la tête immobile. [Racine, Esther] Rien n'est plus indécent et plus insensé que de décider fièrement sur ce que l'on ignore. [Massillon, Carême, Doutes s. la relig.]
  • 2Avec courage, bravement. Déjà les deux armées.... Se menaçaient des yeux, et, marchant fièrement.... [Corneille, Horace] Ces sénateurs courbés sous le fardeau des ans, Attendaient fièrement sur leur siége immobiles Les Gaulois et la mort avec des yeux tranquilles. [Voltaire, La Henriade] Trop fièrement philosophe pour respecter l'ingratitude sur le trône, et trop sensible à cette ingratitude. [Voltaire, Correspondance] Les veuves indiennes, quelque penchant que tout être sensible ait pour sa conservation, se déterminent assez fièrement au sacrifice de leur vie. [Raynal, Histoire philosophique et politiques des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes] Ils passèrent fièrement au milieu de la flotte espagnole qui n'osa pas tirer un coup de canon : elle craignait même d'être attaquée et battue. [Raynal, ib. X, 10]
  • 3Peindre fièrement, coucher les couleurs hardiment et à grands coups. Ce tableau est fièrement touché.

    Fièrement dessiné, dessiné à traits grands et hardis. Le Brun fièrement dessinait. [Voltaire, Le temple du goût]

    Il se dit, dans un sens analogue, des peintures faites par le style. Énée et Turnus ne sont beaux que dans deux ou trois moments ; Mézence seul est fièrement dessiné. [Chateaubriand, Le génie du christianisme, ou Les beautés de la religion chrétienne]

  • 4Dans le langage populaire, extrêmement, fortement. On l'a fièrement tancé.
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