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filé, ée [1]

part. passé. (fi-lé, lée)
  • 1Mis sous forme de fil. Du chanvre filé.

    Terme de luthier. Cordes filées, celles qui sont entourées d'un fil de laiton comme la grosse corde de violon.

  • 2 Fig. Il se dit du fil que filent les Parques. Vos inutiles jours filés par la mollesse. [Voltaire, La Henriade] Si du reste de ma jeunesse Je puis jouir en liberté Et consacrer à la mollesse Des jours filés par la santé. [Desmahis, Poés. p. 56, dans POUGENS]

    Des jours filés d'or et de soie, une vie heureuse, brillante. Il est juste, seigneur, que vous goûtiez la joie De rétablir des jours filés d'or et de soie. [Tristan, La Mort de Chrispe ou Les Malheurs domestiques du Grand Constantin]

  • 3Conduit d'une manière égale et soutenue. Le vol de cet oiseau est filé. Un son filé. Son vol [du martin-pêcheur] est rapide et filé ; il suit ordinairement les contours des ruisseaux en rasant la surface de l'eau. [Buffon, Oiseaux]
  • 4 Fig. Bien conduit, en parlant d'une oeuvre de littérature. Je viens de relire cette scène de Pandore, je la trouve assez bien filée et les raisons de Mercure très bonnes. [Voltaire, Correspondance]
  • 5 Terme de marine. Lâché, largué. Câble filé.

    La ligne attachée au loch est filée derrière le navire dont on veut mesurer la vitesse ; on compte les noeuds filés, et l'on dit que le navire file tant de noeuds.

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