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financier [1]

nm (fi-nan-sié ; l'r ne se lie jamais ; au pluriel, l's se lie : des fi-nan-sié-z enrichis)
  • 1Celui qui fait des opérations de banque, de grandes affaires d'argent. Insensiblement Babouc faisait grâce à l'avidité du financier, qui n'est pas au fond plus avide que les autres hommes, et qui est nécessaire. [Voltaire, Babouc.] Il était aisé que la maltôte romaine tombât d'elle-même dans la monarchie des Francs ; c'était un art très compliqué et qui n'entrait ni dans les idées ni dans les plans de ces peuples simples ; si les Tartares inondaient aujourd'hui l'Europe, il faudrait bien des affaires pour leur faire entendre ce que c'est qu'un financier parmi nous. [Montesquieu, L'esprit des lois]

    Il se dit aussi de ceux qui manient les deniers de l'État.

  • 2Il s'est dit autrefois de ceux qui avaient la ferme ou la régie des droits du roi. Si le financier manque son coup, les courtisans disent de lui : c'est un bourgeois, un homme de rien, un malotru ; s'il réussit, ils lui demandent sa fille. [La Bruyère, VI] M. de la Popelinière n'était pas le plus riche des financiers, mais il en était le plus fastueux. [Marmontel, Mémoires d'un père pour servir à l'instruction de ses enfants]
  • 3Celui qui entend les affaires de finance. L'évêque de Paris Gondi, qui se croyait un grand financier, parce qu'il avait beaucoup d'argent et qu'il n'en dépensait guère. [Voltaire, Correspondance]
  • 4 Familièrement. Homme opulent. C'est un financier, un gros financier. Le savetier alors en chantant s'éveillait ; Et le financier se plaignait Que les soins de la Providence N'eussent pas au marché fait vendre le dormir. [La Fontaine, Fables]

    On dit aussi : Il est riche comme un financier.

  • 5 Terme de théâtre. Comédien qui joue les rôles de financier, ceux dans lesquels il faut de la rondeur et du laisser-aller, avec une certaine morgue.
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