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flétrir [2]

vt (flé-trir)
  • 1Marquer une personne d'un fer chaud en punition d'un crime. Celui qui aura dérobé des cordages, ferrailles et ustensiles des vaisseaux étant dans les ports, sera flétri d'un fer chaud portant la figure d'une ancre. Ordonn. maritime, IV, titre I, art. 16, dans RICHELET]
  • 2Frapper d'une condamnation déshonorante. Aussi Rome a-t-elle flétri par décret exprès cet écrit [le Moyen court] du père Falconi. [Bossuet, Instructions sur les états d'oraison] Il serait contre la raison que la loi flétrît dans les enfants ce qu'elle a approuvé dans le père. [Montesquieu, L'esprit des lois] Obscur, on l'eût flétri d'une mort légitime ; Il est puissant, les lois ont ignoré son crime. [Gilbert, Mon apologie]

    Absolument. Il n'y aurait de flétri que le juge qui l'a condamnée [la famille Sirven] ; car ce n'est pas pouvoir qui flétrit, c'est le public. [Voltaire, Pol. et législ. Lettre de l'auteur à M. Élie de Beaumont.]

  • 3 Fig. Diffamer, déshonorer, traiter comme infâme. On aura de grands ménagements pour ne pas flétrir un archevêque. [Bossuet, Lett. quiét. 166] Comme si la sagesse ne demandait pas d'autre examen, lorsqu'il s'agit de flétrir votre frère et de l'outrager. [Bourdaloue, Exhort. faux témoign. contre J. C. t. II, p. 10] Les flatteurs qui ont loué le vice, les critiques malins qui ont tâché de flétrir la vertu. [Fénelon, Télémaque] Son supplice vous venge et ne vous flétrit pas. [Voltaire, Tancrède]
  • 4Se flétrir v. réfl. Se déshonorer. Mais loin de me flétrir par un assassinat, Je lui dirai : Montfort, je t'appelle au combat. [Delavigne, Les vêpres siciliennes]

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2. FLÉTRIR. - HIST. Ajoutez :

XVIe s. Lacedemone, où les jeunes enfans estoyent flaistris [battus] si rigoureusement par le grand maistre de la jeunesse, qu'ils rendoyent quelquefois l'esprit sur l'autel de Diane, pendant qu'on les fessoit. [Bodin, Republique, III, 7]

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