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flétrir [1]

vt (flé-trir)
  • 1Faire perdre à une plante la couleur de vie. Il [le temps] flétrit les oeillets, il efface les roses. [Rotrou, Hercules mourant]

    Ternir. Le grand air flétrit les couleurs.

    Fig. Flétrir les lauriers, porter atteinte à la gloire. Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ? [Corneille, Le Cid] Et dans ce haut éclat où tu te viens offrir, Touchant à tes lauriers, je crains de les flétrir. [Boileau, Discours au roi.] Ces guerriers Dont l'hiver le plus terrible A seul flétri les lauriers. [Béranger, Bon français.]

  • 2Il se dit de l'action de l'âge, des passions, des souffrances sur le visage, sur le corps. L'âge flétrit le teint, flétrit la beauté. Les chagrins ont flétri sa jeunesse. Et mon front, dépouillé d'un si noble avantage, Du temps qui l'a flétri laisse voir tout l'outrage. [Racine, Mithridate] Mais l'hiver accourant d'un vol sombre et rapide Nous sèche, nous flétrit.... [Chénier, Élégies] Il n'était point flétri par les rides de l'âge. [Chénier M. J. Oedipe roi, III, 4] Ta jeunesse sera flétrie Avant l'herbe de la prairie, Avant le pampre du coteau. [Millevoye, Chute des feuilles.]
  • 3Abattre, ôter l'énergie, la vigueur, le courage. Aucun étonnement n'a leur gloire flétrie. [Corneille, Horace] La douleur avait flétri son coeur. [Fénelon, Télémaque] La peine qu'il avait à flétrir la gloire de ses grandes actions et de ses anciens trophées par une si honteuse démarche. [Rollin, Histoire ancienne] Nos tyrans ont flétri ton âme magnanime. [Voltaire, Alzire, ou Les américains]
  • 4Se flétrir, vpron Devenir flétri. Les fleurs se flétrissent du matin au soir. Sa beauté commence à se flétrir. Son teint se flétrit comme une fleur que la main d'une nymphe a cueillie. [Fénelon, Télémaque]
  • 5Il se dit, en chirurgie, d'une partie, d'une tumeur, d'une végétation qui perd sa vitalité et devient flasque. La tumeur fut liée à son pédicule et se flétrit.
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