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follet, ette

adj. (fo-lè, lè-t')
  • 1 Terme familier. Qui fait ou dit de petites folies. Si je questionnais le chevalier de Boufflers, je lui demanderais comment il a été assez follet pour aller chez ces malheureux confédérés, qui manquent de tout et surtout de raison. [Voltaire, Correspondance] Les grâces en petit corset, Les ris avec leur air follet. [Desmahis, Poés. p. 127, dans POUGENS]

    Substantivement. Par les yeux d'Annette L'amour m'a blessé ; Elle est trop jeunette ; Mais je suis forcé D'adorer la follette ; Devrait-on charmer Avant l'âge d'aimer ? Mercure, 1717, janvier, p. 220]

  • 2Esprit follet ou, substantivement, follet, sorte de lutin familier plus malin que malfaisant. Il est au Mogol des follets Qui font l'office de valets. [La Fontaine, Fables] Je ne sais quel esprit follet ou sage l'a fait savoir au pape. [Sévigné, 26 août 1677] Le follet fantastique erre sur les roseaux. [Hugo, Odes et ballades]
  • 3Poil follet, poil rare et léger qui pousse avant la barbe. Malgré nous ce feu violet Lui [à Ascagne] grilla tout le poil follet. [Scarron, Virgile travesti]
  • 4Feu follet, flamme erratique produite par des émanations gazeuses qui, s'élevant soit des endroits marécageux, soit des lieux où des matières animales et végétales se décomposent, s'enflamment spontanément et n'ont que peu de durée. Tous les feux du firmament n'étaient que des feux follets en comparaison de ses charmes. [Voltaire, Zadig, ou La destinée] Tout y retrace mon enfance, Oui tout jusqu'à ces feux follets. [Béranger, F. follets.]

    Fig. Chose fugace qui ne fait que passer. Cette passion n'est qu'un feu follet. Feu follet qui brilles pour nuire, Charme des mortels insensés, Esprit, je viens ici détruire Les autels que l'on t'a dressés. [Chaul. Contre l'esprit.]

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