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frénésie

nf (fré-né-zie)
  • 1Ancien terme de médecine. État de délire, de fureur, qui survient dans quelques maladies de l'encéphale. Il est tombé en frénésie. [Vaugelas, Q. C. 1. VII, dans RICHELET] Il se troubla de tant de pertes jusqu'à tomber en frénésie. [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle] Le rhume à son aspect se change en pleurésie, Et par lui la migraine est bientôt frénésie. [Boileau, L'art poétique] En France, le malheureux Charles VI, tombé en frénésie, avait le nom de roi. [Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire depuis Charlemagne jusqu'à Louis XIII] Quand un malade est en frénésie, il ne faut point dire qu'il n'a point de force ; il faut dire que sa force est celle d'un frénétique. [Voltaire, Dictionnaire philosophique]
  • 2 Par extension, fol emportement causé par une cause quelconque et comparé à la frénésie du malade. D'elle naquit la frénésie De la Grèce contre l'Asie. [Malherbe, III, 2] Et si je puis tomber en cette frénésie De préférer Attale au vainqueur de l'Asie. [Corneille, Nicomède] Jusqu'au dernier éclat pousser sa frénésie. [Corneille, Sertorius] Étrange frénésie ! Sans aimer Ardaric, j'en conçois jalousie. [Corneille, Attila] Prends garde de tomber dans cette frénésie [d'entrer dans la maison], Si tu veux demeurer au nombre des vivants. [Molière, L'amphytrion] Oui, depuis le moment que cette frénésie [faire des vers] De ses noires vapeurs troubla ma fantaisie.... [Boileau, Satires] Ce serait une ivresse et une frénésie digne de pitié, d'acheter, par un instant rapide de plaisir, des peines et des horreurs éternelles. [Massillon, Prof. rel. Serm. 1] J'en atteste Amurat ; sa noble frénésie De conquête en conquête a traversé l'Asie. [Millev. Plaisirs du poëte.] Si vous n'avez jamais senti la frénésie De voir la main qu'on veut par d'autres mains choisie. [Hugo, Les feuilles d'automne]
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