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frime

nf (fri-m')
  • Terme populaire. Semblant, feinte. Ce n'est que pour la frime. Puisqu'il a fait la frime de mourir, il faut qu'il achève de bonne grâce, le Tombeau de M. André, sc. 4, dans le Théâtre italien, t. II, p. 14, Genève, 1696.

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FRIME. - ÉTYM. Ajoutez : M. Bugge, Romania, n° 10, p. 148, propose pour étymologie de frime, anciennement frume, le latin forma au sens de visage ; frume et forme seraient des doublets. Il est certain que l'on trouve dans Du Cange forma avec l'acception de visage, et que frimousse, qui vient de frime, a bien ce sens. Mais, plus tard, des scrupules de phonétique ont changé l'opinion de M. Bugge, et, présentement, il rattache frime au lombard frignare, pleurer, pleurnicher, faire la grimace, se moquer ; Come, frigna, pleurnicheuse. Ces mots sont, selon Diez, d'origine germanique ; ils tiennent à l'allem. flennen (pour flannjan), faire la grimace, et de plus près au suéd. flina, faire la grimace, se tordre la bouche en riant, pleurnicher ; norv. flina ; patois danois, fline ; patois angl. to frine. Frime est donc pour frine, comme venimeux pour venineux, charme de carpinus, étamer de étain, l'anc. latimier pour latinier, etc. Le piémontais flina, colère, rage, est problablement identique au franç. frime ; également, peut-être frenna dans le patois de la Suisse romande, fare la frenna, se démener, s'impatienter. Dans la forme française vieillie frume, u est dû à l'influence de la labiale (Romania, juill.-oct. 1875, p. 356).

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