friperie
- 1Vêtements, meubles qui, ayant servi, sont plus ou moins usés. Ce n'est que de la friperie. Marchand de friperie.
Peut-être d'un an vous ne vendrez cette friperie-là si à propos
. [Marivaux, Le paysan parvenu]Se jeter sur la friperie de quelqu'un, se ruer, se mettre, tomber sur la friperie de quelqu'un, se jeter sur lui pour le battre.
Gare une irruption sur notre friperie !
[Molière, Le dépit amoureux]Par extension.
Je ne sais si vous savez que cet animal-là a encore sur sa friperie un décret de prise de corps du parlement de Paris, qu'il s'attira quand il était porte-Dieu à la sainte chapelle basse
. [Voltaire, Correspondance]Fig. Se moquer de quelqu'un, en dire du mal.
Ils se mirent de plus belle sur la friperie de la vieille
. [Lesage, Guzman d'Alfarache]Fig. Friperie littéraire, vieilleries, lieux communs, etc. Friperie mythologique, l'usage suranné des personnages mythologiques.
- 2Métier qui consiste à acheter et à vendre de vieux meubles, de vieux habits.
Commerce de friperie.
- 3Lieu où logent ceux qui vendent de la friperie. Acheter un habit à la friperie.
- 4Espèce de hangar sous lequel on dépose les cannes à sucre avant de les porter au moulin.
+
FRIPERIE. - ÉTYM. Friperie vient de fripe ou frepe, mais non, comme le pensent Diez et Scheler, de l'islandais hripa (voy. ci-dessus FRIPER). M. Bugge, Romania, n° 10, p. 148, est d'avis que fripe ou frepe représente le latin fibra, lambeau, extrémité, fibre. Pour la métathèse de l'r, il rappelle frange, de fimbria, tremper de temperare.
- rechercher