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frire

(fri-r'), je fris, tu fris, il frit ; point de pluriel ; je frirai, tu friras, il frira, nous frirons, vous frirez, ils friront ; je frirais, tu frirais, il frirait, nous fririons, vous fririez, ils friraient ; à l'impératif, fris ; au participe, frit, frite ; on supplée les autres formes au moyen des temps du verbe faire et de l'infinitif frire : nous faisons frire ; que je fasse frire, que je fisse frire, etc. v. a.
  • 1Mettre du beurre, de l'huile, ou de la graisse dans une poêle, faire bien chauffer et faire cuire dedans. Frire des côtelettes, des soles. Poisson, mon bel ami, qui faites le prêcheur.... Dès ce soir on vous fera frire. [La Fontaine, Fables]

    Familièrement. Il n'y a rien à frire, il n'y a pas de quoi frire dans cette maison, c'est-à-dire il ne s'y trouve rien à manger. Tout se mit à brouter les bois du voisinage ; La pitance du cerf en déchut de beaucoup ; Il ne trouva plus rien à frire. [La Fontaine, Fables]

    Dans le sens contraire : voilà de quoi frire, c'est-à-dire voilà de quoi manger. Devers le soir soûl il était, Revenait au logis de Tyrrhe, Pour y chercher encore à frire. [Scarron, Virgile travesti]

    Fig. N'avoir plus de quoi frire, n'avoir plus de bien, de ressource.

    Fig. Il n'y a rien à frire dans cette affaire, elle n'offre aucun profit à faire.

  • 2 vi Se cuire dans la poêle. Une sole qui frit. Le beurre frit dans la poêle.
  • 3Se frire, vpron Être frit. Le poisson se frit, vous allez déjeuner.

    PROVERBE

    Ris, Jean, on te frit des oeufs, se dit pour se moquer d'un niais qui rit sans sujet.

    -REM. On ne voit pas vraiment pourquoi ce verbe est défectif et ne se conjugue pas comme rire : nous frions, vous friez ; je friais ; que je frie ; que je frisse ; friant.

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