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froisser

vt (froi-sé)
  • 1Frotter fortement, de manière à produire un commencement d'écrasement. Froisser des cailloux les uns contre les autres.

    Froisser des épis, en faire sortir le grain par la pression. Si vous entrez dans les blés de votre ami, vous en pourrez cueillir des épis et les froisser avec la main ; mais vous n'en pourrez couper avec la faucille. [Sacy, Bible, Deutéron. XXIII, 25]

  • 2Chiffonner, faire prendre des plis irréguliers. Froisser du drap, du papier.
  • 3Meurtrir par une pression violente, par un choc. À grands coups de gaule Le pèlerin vous lui froisse une épaule. [La Fontaine, Coc.] Pour donner la perfection au sacrifice que devait le divin Jésus à la justice divine, il fallait qu'il fût encore froissé de ce dernier coup ; et c'est ce que le prophète a voulu dire dans ce passage qui s'entend de lui à la lettre : Dominus voluit conterere eum in infirmitate. [Bossuet, Sermons] L'un me heurte d'un ais dont je suis tout froissé. [Boileau, Satires]

    Se froisser un membre, avoir un membre froissé par. Ragotin, suivant la pente naturelle des corps pesants, se trouva sur le cou du cheval et s'y froissa le nez. [Scarron, Le Roman comique]

  • 4 Fig. Offenser, choquer. Ces mesures froissent beaucoup d'intérêts. Pour froisser mon attente, en ce bord étranger. [Régnier, Satires]
  • 5Se froisser, vpron Être froissé, être presque écrasé, meurtri. Et que tout se froissât d'une étrange tempête. [Régnier, Satires]

    Fig. Se piquer, prendre de l'humeur. Il s'est froissé pour peu de chose.

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