frotté, ée
part. passé (fro-té, tée) de frotter
- 1Qui a subi un frottement.
Il n'y a aucun corps dur frotté qui ne s'échauffe ; il n'y a aucun corps électrique qui ne doive être frotté avant d'exercer cette électricité
. [Voltaire, Feu, I, sect. 5] - 2Frictionné.
Ici elle fut frottée avec du baume tranquille
. [Sévigné, 544] - 3Enduit.
Dont les morceaux sont frottés de moutarde
. [La Fontaine, Pays.]Fig. Qui a pris une légère teinture, une légère connaissance de quelque chose. Frotté de grec et de latin.
- 4 Fig. et familièrement. Battu, rossé.
Que le galant alors soit frotté d'importance
. [Corneille, Illusion, II, 8]Ces gens sont-ils sortis ? - Non, personne ne bouge. - S'ils viennent, ils seront frottés
. [Molière, Le sicilien, ou L'amour peintre]Nous avons été téméraires, aussi faut voir comme nous avons été frottés
. [Sévigné, 209] - 5 Terme de peinture. Un fond à peine frotté, fond recouvert d'une couche très petite de couleur, qui n'empêche pas de le voir.
Substantivement, un frotté.
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