furieusement
adv. (fu-ri-eû-ze-man)
- 1Avec furie.
Vous ne savez pas comment les Jansénistes les tiennent en échec et les pressent si furieusement que, la moindre parole qui leur échappe contre les principes des pères, on les voit incontinent accablés par des volumes entiers
. [Pascal, Les provinciales] - 2 Fig. et familièrement. Extrêmement, excessivement.
L'état surprenant où il se trouva l'étonna furieusement
. [Scarron, Le Roman comique]Une oreille un peu délicate pâtit furieusement à entendre prononcer ces mots-là
. [Molière, Les précieuses ridicules]Je vous avoue que je suis furieusement pour les portraits ; je ne vois rien de si galant que cela
. [Molière, Le bourgeois gentilhomme]Le ruban en est bien choisi. - Furieusement bien ; c'est perdrigeon tout pur
. [Molière, Le bourgeois gentilhomme]Vous donnez furieusement dans le marquis
. [Molière, L'avare]Oh ! je suis furieusement pour l'attraction ; j'aime tout ce qui attire
. [Destouches, Fausse Agn. III, 12]C'est que vous êtes furieusement difficile
. [Dancourt, Bourg. de qual. II, 9]Ma pauvre mademoiselle Lisette, je suis furieusement intrigué
. [Dancourt, ib. III, 3]Je t'aime furieusement au moins
. [Dancourt, ib. III, 5]Je suis furieusement tombé, et il n'y a plus de société pour moi
. [Voltaire, Correspondance]Avoir donné le fouet jadis à un duc et pair, cela vous pousse furieusement
. [Courier, Lettres de France et d'Italie]
REMARQUE
On a employé furieusement partitivement comme beaucoup : Il faudrait que ma tante se dépêchât, car M. le marquis des Guérets qui m'aime, a furieusement d'impatience
. [Dancourt, Le chevalier à la mode] Voir pour la discussion de cet emploi, INFINIMENT.
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