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gangrène

nf (gan-grè-n' ; l'Académie dit qu'on prononce kan-grè-ne ; c'est une prononciation ancienne, la plus reçue au XVIIe siècle : il faut prononcer cangrène, disent Marg. Buffet, Observ. p. 134, et Chifflet, Gramm. p. 227. Cette prononciation, qui était suggérée par le désir d'éviter deux syllabes commençant consécutivement par g, n'a plus l'usage pour elle, quoi qu'en dise l'Académie ; les médecins, qui sont ceux qui se servent le plus de ce mot, ne disent que gan-grè-ne)
  • 1 Terme de médecine. Destruction complète de la vie dans une partie du corps, avec conservation de la réaction vitale dans les parties contiguës. M. de la Rochefoucauld est fort en peine de la blessure de M. Marsillac ; il craint que son malheur ne lui donne la gangrène. [Sévigné, 150]

    Gangrène sénile, gangrène qui affecte les extrémités chez les vieillards, et qui est due à des obstructions partielles dans les artères. Les jambes [de Louis XIV] s'enflèrent ; la gangrène commença à se manifester. [Voltaire, Le siècle de Louis XIV]

    Gangrène du poumon, maladie fébrile très grave où il y a une gangrène partielle du poumon et des crachats d'une extrême fétidité.

  • 2 Fig. Doctrines pernicieuses, corruption des moeurs. Le discours des hérétiques gagne comme la gangrène. [Bossuet, Histoire des variations des Églises protestantes] Il n'est point de gangrène si contagieuse que l'hérésie ; elle gagne sans cesse et se répand. [Bourdaloue, Pensées, t. I, p. 254] À quoi servirait ce que nous venons d'écrire, si l'on ne guérissait quelques lecteurs de la gangrène du fanatisme ? [Voltaire, Philosophie, Hist. établ. christ.]
  • 3Maladie des arbres qui détruit l'écorce et le bois.
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