gausser (se)
vpron (gô-sé)
- 1 Terme familier. Se railler.
Et nous voyons que d'un homme on se gausse, Quand sa femme chez lui porte le haut-de-chausse
. [Molière, Les femmes savantes]Oui, pour se gausser des uns et des autres, il invente je ne sais combien de sottises qui font rire
. [Dancourt, la Gazette, sc. 18]Absolument.
Vous vous gaussez, monsieur, ça n'est pas vrai
. [Dancourt, Vend. surêne, 1]...Tout franc je n'aime pas Qu'on se rie à mon nez et qu'on suive mes pas ; Si quelqu'un vient encor se gausser davantage, Je lui sangle d'abord mon poing par le visage
. [Regnard, Démocrite] - 2 vi
Pierre s'arrête, rit, et en gaussant me dit : La voilà bonne ton herbe ! [sur laquelle passait une compagnie de chasseurs]
. [Courier, Gazette du village.]Activement.
J'enrageais quand je vis cent hommes me gausser
. [Poisson, Bar. de la Crasse, sc. 2]
REMARQUE
Les écoliers prononcent gosser, le font neutre et lui donnent le sens de dire des bourdes.
+
GAUSSER. Ajoutez :3Gausser quelqu'un de quelque chose, se moquer de lui en raison de quelque chose.
Tu [Molière] briguas chez Bary le quatrième emploi ; Bary t'en refusa, tu t'en plaignis à moi ; Et je m'en souviens bien, qu'en ce temps-là mes frères T'en gaussoient, t'appelant le mangeur de vipères. Élomire]
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