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goupillon

nm (gou-pi-llon, ll mouillées, et non gou-pi-yon)
  • 1Petit bâton au bout duquel il y a des soies de cochon, et qui sert à l'église pour prendre de l'eau bénite, et pour la répandre sur les objets qu'on bénit, ou la présenter à quelqu'un. On met un goupillon aux pieds d'une bière. L'abbé de Grancey, premier aumônier de Monsieur, présenta au roi le goupillon. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon] Les eaubénitiers seront marqués et contremarqués au corps, collet du pied et goupillon. Régl. des orf. 30 déc. 1679]

    Fig. Un goupillon, un reste de quelque grande cérémonie. Enfin me voilà.... toute contente d'être en repos dans ma solitude ; j'ai eu tantôt encore un petit goupillon [des états de Bretagne] : c'est M. de Lavardin qui est demeuré à Vitré pour faire son entrée à Rennes. [Sévigné, 9 sept. 1671]

    Fig. Donner à quelqu'un du goupillon, lui donner de l'eau bénite de cour.

  • 2Instrument destiné au même usage et consistant en une boule de métal creuse, percée de petits trous et portée au bout d'un manche.
  • 3 Terme d'arts. Sorte de brosse ayant de la ressemblance avec un goupillon de bois.

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GOUPILLON. - HIST. Ajoutez :

XVIe s. On s'arrosoit avec une sorte d'aspergès ou guipillon presque semblable aux nostres. [Vigenere, Traduction de Tite-Live, t. II, Annotations, col. 1215]

REMARQUE

Ajoutez : Un petit goupillon, dans l'exemple de Mme de Sévigné, est expliqué par un petit reste. Cela n'est pas suffisant ; un goupillon y est une chose désagréable, une corvée. Boire le goupillon était dans le XVIIe siècle une sorte de punition infligée aux buveurs, et qui paraît avoir consisté à leur faire boire jusqu'à la dernière goutte de la bouteille en accompagnant cette opération de quelque violence. [Ch. Nisard, Parisianismes, 1876, p. 28] On l'auroit bien envoyé paistre Qui n'eust fait péter le salpestre, Et si, sa santé se beuvant [du parlement], On n'eust fait pouf ! auparavant ; Par l'advis du conseil de guerre, Ou plustost du conseil de verre, On auroit beu le goupillon. le Burlesque On de ce temps, IIIe part. p. 5, Paris, 1648]

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