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goutte [2]

nf (gou-t')
  • 1Maladie des petites articulations caractérisée par de la rougeur, du gonflement, de vives douleurs et par la facilité avec laquelle elle se porte d'une articulation sur une autre et même sur un viscère. Goutte bien tracassée Est, dit-on, à demi pansée. [La Fontaine, Fables] Il a un petit agrément de goutte à la main. [Sévigné, 43] Il faut souffrir la goutte, quand on l'a méritée. [Sévigné, 19 juillet 1671] Et comme en français vous appelez la goutte ce que les médecins appellent poliment arthritis. [Sévigné, 21 août 1680] Mais, sans vouloir tant raisonner, Quand trouverai corps gentil et coeur tendre, Qui voudra bien la goutte me donner, Je suis, abbé, tout prêt à la reprendre. [Chaul. à l'abbé Coustin.] Il [le roi de Prusse] a actuellement la goutte bien serré ; imaginez ce qu'il a pris : ses bottes ; son pied s'est enflé de plus belle. [Voltaire, Correspondance] Soldat bientôt, courant au feu, Je perdis une jambe en route. - Oui, dit l'ange ; mais avant peu Cette jambe aurait eu la goutte. [Béranger, Ange gard.]

    N'avoir pas la goutte aux pieds, être tout prêt à courir, à s'enfuir.

    Goutte remontée, goutte qui, quittant les petites articulations, se porte sur un organe important. Enfin c'était toute l'apparence de la mort, une grosse fièvre, une oppression, une goutte remontée. [Sévigné, 411]

  • 2Goutte-crampe, ancien synonyme de crampe. Les gouttes-crampes [dans le choléra-morbus de notre pays], Journal de la santé du roi, p. 156.

    On a dit aussi goutte-grampe. Quand nous fûmes dans Étampe, Nous parlâmes fort de vous ; J'en soupirai quatre coups, Et j'en eus la goutte-grampe. [Voiture, Poésies, dans RICHELET]

  • 3Goutte sciatique, voir SCIATIQUE.
  • 4Goutte sereine, synonyme d'amaurose.

PROVERBES

La goutte vient de la goutte, la goutte est causée par l'intempérance dans le boire.

Aux fièvres et à la goutte, les médecins ne voient goutte.

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