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grève [1]

nf (grè-v')
  • 1Terrain uni et sablonneux le long de la mer ou d'une grande rivière. Deux fois par jour la mer reçut ordre de se lever de nouveau dans son lit et d'envahir ses grèves. [Chateaubriand, Le génie du christianisme, ou Les beautés de la religion chrétienne] Que j'aime à contempler dans cette anse écartée La mer qui vient dormir sur la grève argentée, Sans soupir et sans mouvement ! [Lamartine, Harmonies poétiques et religieuses]
  • 2La Grève, place de Paris sur le bord de la Seine, à côté de l'hôtel de ville, où se faisaient les exécutions juridiques. Et pour ses factions il n'ira point en Grève. [Régnier, Satires] Bien que les spectacles de la Grève ne soient pas de fort belles choses à mander à une personne de votre qualité, je vous dirai pourtant par pure stérilité de nouvelles, que l'on pend et roue ici tous les jours de la semaine. [Scarron, Oeuv. t. I, p. 209] À la fin tous ces jeux, que l'athéisme élève, Conduisent tristement le plaisant à la Grève. [Boileau, L'art poétique]

    Ange de Grève, voir ANGE.

    Faire grève, se tenir sur la place de Grève en attendant de l'ouvrage, suivant l'habitude de plusieurs corps de métiers parisiens (en ce sens on met un petit g).

    Par extension du sens de se tenir sur la place en attendant de l'ouvrage, coalition d'ouvriers qui refusent de travailler, tant qu'on ne leur aura pas accordé certaines conditions qu'ils réclament. La grève des maçons, des charpentiers. Faire grève, se mettre en grève, abandonner les travaux en se liguant pour obtenir une augmentation de salaire.

  • 3 Terme de maçonnerie. Le gros sable qui sert à faire du mortier.
  • 4Nom donné aux bancs de sable qui se forment dans la Loire, et que le courant porte tantôt d'un côté, tantôt d'un autre.
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